Accessibilité des villes à TOUS les citoyens

La loi du 11 février 2005 imposait que l’espace public soit accessible aux PMR (personnes à mobilité réduite) à compter du 1 janvier 2015.
La plupart des pays du nord de l’Europe y sont parvenus, à peu de choses près.
Ce n’est pas le cas de la France, qui a demandé un délai supplémentaire pour atteindre l’objectif.

Pourquoi ce qui est faisable chez nos voisins du nord ne l’est-il pas chez nous ?
Sans doute une gestion différente des priorités, peut-être avec une vision à trop court terme.
L’idée de répartir l’effort de manière constante sur 10 ans était pourtant bonne et évitait de concentrer l’effort sur la fin de la période définie (2005 - 2015).

N’est-il pas indispensable de repenser sérieusement l’accessibilité et la cyclabilité des agglomérations pour éviter le genre de situation où une personne en fauteuil roulant est contrainte d’utiliser la route du fait des bordures de trottoirs et autres irrégularités des espaces piétons et cyclistes, quand ces derniers existent ?

Ici à titre d’exemple, le carrefour Shirakawa à Compiègne vu sur Google Sreet View.

Cette situation est hélas répandue dans tout le pays et n’est pas spécifique à ce lieu.
Pourtant, nous sommes tous potentiellement des PMR, ne sachant pas ce que l’avenir nous réserve, ou simplement en prenant de l’âge.

L’enjeu climatique de notre monde est tel qu’il est plus qu’urgent d’adopter des mesures diversifiées et fortes pour maintenir la planète de nos enfants vivable, en commençant par celles concernant nos déplacements qui sont trop énergivores.

Dans cet esprit, l’affectation de la quasi totalité des budgets "route" à la recherche constante de l’amélioration des conditions de circulation pour les automobilistes ne devrait-elle pas être rangée sur l’étagère des vieilles (et fausses bonnes) idées ?