Balade du 6 avril 2014 dans le cadre du Printemps de l’Industrie
Dans le cadre du Printemps de l’Industrie, était organisée une balade urbaine à vélo à la découverte du Patrimoine Industriel de la CAC.
Un partenariat : AMOI, MTAC et au5v/ABC-vélo.
Nous étions 36 au départ de cette balade.
La participante la plus jeune avait 8 ans,notre doyen 80 ans (à 2 semaines près).
Les participants les plus éloignés venaient d’Amiens.
Nous comptions parmi nous, Messieurs Jean Baptise Rieunier, 2ième adjoint à l’aménagement urbain, grands projets, ... et développement durable et Joël Prat, conseiller municipal délégué au développement durable de Nogent sur Oise.
Après avoir énoncé rapidement les consignes de sécurité, nous avons présenté la balade et évoqué la mémoire de Jean-Pierre Besse, trop tôt disparu, qui en fut l’un des initiateurs.
Sous un soleil éclatant, nous prenons ensuite la route en direction de la passerelle Jean Biondi, qui offre une vue sur la plateforme chimique de Villers Saint Paul et qui a été construite pour permettre aux ouvriers habitants à Verneuil en Halatte de traverser à pied plutôt qu’à la nage en dehors des heures de fonctionnement du bac !
Nous nous rendons après place Burton pour y évoquer cette usine de pompes et compresseurs.
Notre troisième arrêt sera pour les croisements des rues du Dépot et de la Rotonde et l’évocation du passé ferroviaire de Nogent sur Oise (dénomination officielle : dépôt de Creil) qui fut le second dépôt de la Compagnie du Nord et comptât jusqu’à 201 locomotives à vapeur.
Nous nous dirigeons ensuite vers la rue des Usines, anciennement rue des Vaches. Ce quartier est maintenant au centre d’un grand projet de rénovation urbaine.
Ensuite nous nous arrêtons sur l’ancien site Chausson. Vous remarquerez en arrière plan, le bâtiment communal qui est un rappel de la vue aérienne du parking des voitures sorties d’usines.
Ensuite un arrêt sur le site Voirin-Marinoni, fabricant d’imprimantes pour la presse, qui vient hélas de fermer.
Nous terminons par un dernier arrêt aux forges de Montataire.
C’est le temps de finir par un peu de lecture. En 1887, Guy de Maupassant entreprenait un voyage en Ballon de Paris à Heyst. Il en fit le récit dans le Figaro du 16 juillet 1887, sous le titre : le voyage du Horla (le nom du ballon)
Des hommes nous appellent ; des locomotives sifflent ; nous répondons avec la sirène qui pousse des gémissements plaintifs, affreux, maigres, vraie voix d’être fantastique errant autour du monde.
Des lumières s’allument de place en place, feux isolés dans les fermes chapelets de gaz dans les villes. Nous allons vers le nord-ouest après avoir plané longtemps sur le petit lac d’Enghien. Une rivière apparaît : c’est l’Oise. Alors nous discutons pour savoir où nous sommes. Cette ville qui brille là-bas, est-ce Creil ou Pontoise ? Si nous étions sur Pontoise, on verrait semble-t-il la jonction de la Seine et de l’Oise ; et puis ce feu, cet énorme feu sur la gauche, n’est-ce pas le haut fourneau de Montataire ?
Nous nous trouvons en vérité sur Creil. Le spectacle est surprenant ; sur la terre, il fait nuit et nous sommes encore dans la lumière, à dix heures passées. Maintenant nous entendons les bruits légers des champs, le double cri des cailles surtout, puis les miaulements des chats et les hurlements des chiens. Certes, les chiens sentent le ballon, le voient et donnent l’alarme. On les entend, par toute la plaine, aboyer contre nous st gémir, comme ils gémissent à la lune. Les boeufs aussi semblent se réveiller dans les étables, car ils mugissent ; toutes les bêtes effrayées s’émeuvent devant ce monstre aérien qui passe.
numérisation : 17/11/1998 par Thierry Selva
Voilà qui conclut joliment une fort belle matinée !