La fabrique du vélo

, par  Thierry Roch

On a visité l’usine Arcade Cycles à la Roche-sur-Yon, en Vendée


En octobre 2020, avec les responsables en charge de la mobilité et de l’environnement de l’agglomération de Creil, nous avons visité Arcade Cycles, un fabriquant de vélo à La Roche sur Yon en Vendée : L’usine a tourné à plein régime
après le déconfinement. Elle a même dû annuler sa fermeture estivale habituelle
pour répondre à la demande.

« 300 à 350 vélos sont produits ici chaque jour et on se prépare pour 2021 à tripler notre capacité de production » détaille Laurent Chaillot, directeur des ventes.. Le fabricant est spécialiste du vélo de location et leader sur le marché des collectivités et des loueurs saisonniers. Il a été choisi pour fabriquer les vélos de l’agglomération de Creil Sud Oise.

« Nous, on réfléchit pour faire des vélos durables » poursuit-il. Et pour cause, Arcades fournit un peu partout dans le monde des vélos destinés à la location courte et longue durée (y compris les VAE franciliens Vélib2 à assistance électrique). Des vélos qui sont soumis à rude épreuve et qui doivent résister à des conditions d’utilisation difficiles.

Le jour de notre visite, les vélos d’Amiens Métropole étaient en fabrication.
Trois millions de vélos sont vendus en France chaque année et 50 000 par Arcade. « Quand le marché est stable, on produit en 4 semaines, cette année, la demande est tellement forte que c’est compliqué. Les fournisseurs peinent à fournir »

Mais d’où viennent les composants d’un vélo ?

« 60% des pièces d’un vélo viennent d’Asie, même si on essaie de se fournir localement, poursuit Laurent Chaillot. De France, on a les jantes, les rayons et les
éclairages (bien que les composants électroniques viennent probablement d’Asie), d’Europe les selles (Italie) de marque Royal, certaines béquilles de Suisse, sinon d’Asie. D’Asie encore, le moyeu (Shimano), la transmission, les potences et guidons et le moteur Bafang pour le VAE ».

A l’usine, les cadres arrivent bruts et Arcade se charge de la peinture en utilisant des textures en poudre plutôt que de la laque, et les met à cuire ensuite dans un four. L’assemblage est réalisé à la main, par 90 salariés et 45 intérimaires qui travaillent en 2x8, quelques machines viennent accélérer le montage des rayons sur les jantes, ou la pose des pneus et chambre à air sur la jante.

En bout de chaîne, chaque vélo est testé par un opérateur avant d’être préparé à être conditionné. Quand les vélos sortent de l’usine, il ne reste plus qu’à fixer les pédales, et positionner le guidon, replié pour prendre moins de place lors du transport.

Thierry ROCH