Les pistes cyclables

Une piste cyclable est un aménagement en site propre exclusivement réservé aux cyclistes, à l’écart (et donc protégé) du trafic automobile.

Elle est définie à l’article R 110-2 du Code la Route comme "une chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues".

Elle peut être unidirectionnelle (une piste par sens de circulation) ou bidirectionnelle (une seule piste avec deux voies, une pour chaque sens de circulation).
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"La piste bidirectionnelle nécessite des précautions d’aménagement car les cyclistes qui sont à contresens de la circulation sont obligés de traverser la chaussée pour entrer et sortir de l’maménagement.
Elle peut être une opportunité intéressante en périurbain, en entrée de ville, lorsque le nombre d’intersections (entrées publiques et privées) est faible, si elle facilite l’accès à certains sites (parcs, écoles, terrains de sport,...) ou le raccordement avec une autre voie cyclable". (Cf. Recommandations pour les aménégements cyclables. CERTU, septembre 2008).

Au nord de la Belgique
Piste cyclable séparée de la chaussée

L’exemple de cette piste cyclable dans le nord de la Belgique est une liaison entre deux villes.

Ces ouvrages sont souvent réalisés en béton pour une bonne longévité, construits de façon indépendante de la route pour une meilleure sécurité des cyclistes.

Aux Pays-Bas, la piste est souvent séparée de la route par un fossé ou une très large zone d’herbe.

Il existe plusieurs types de pistes cyclables :

1. la piste sur chaussée.
"Elle est délimitée, sur la partie droite de la chaussée empruntée part le trafic général, par un séparateur continu non franchissable, un boudin en ciment coulé sur place utilisé également pour certains couloirs bus par exemple. Une hauteur de 15 cm dissuade les cyclomoteurs et les motos de toute intrusion." (Cf. Recommandations pour les aménagements cyclables. CERTU, septembre 2008).

2. la piste intercalée.
"Elle se réalise sur la chaussée, entre les voitures en stationnement et le trottoir, en écartant du trottoir l’emplacement du stationnement. Elle peut être implantée dans le sens de la circulation générale ou à contresens." (Cf. Recommandations pour les aménagements cyclables. CERTU, septembre 2008).

3. la piste cyclable à hauteur intermédiaire entre trottoir et chaussée.
"C’est la piste traditionnele de Copenhague : une dénivellation de 8 à 10 cm environ sépare la piste du trottoir et une dénivellation de même hauteur sépare la piste de la chaussée. Pour permettre aux cyclistes de se doubler en section courante, sans descendre sur la chaussée ni monter sur le trottoir, la largeur minimale préconisée par les Danois est de 1,70 m sans stationnement latéral." (Cf. Recommandations pour les aménagements cyclables. CERTU, septembre 2008).

4. la piste cyclable au niveau du trottoir.
"Elle ne doit absolument pas être confondue avec une "circulation des cyclistes sur le trottoir" . La piste cyclable au niveau du trottoir est utilisée exclusivement par les cyclistes, quel que soit l’âge, sans contrainte de vitesse de déplacement ; la "circulation des cyclistes sur trotoir", sans piste marquée, n’est autorisée par le Code de la route que pour les enfants de moins de huit ans roulant au pas. Pour que les cyclistes puissent circuler "au niveau" du trottoir, il est donc nécessaire de matérialiser la piste cyclable par exemple au moyen d’une ligne blanche continue de largeur 3u (soit 9 cm) séparant l’espace affecté aux piétons de celui affecté aux cyclistes. Des réflexions sur les traitements de la séparation nécessaire entre les espaces piétons et cyclistes favorisant leur détection par les aveugles et les mal voyants sont en cours. L’arrêté du 31-08-1999 impose une largeur minimale de trottoir de 1,40 m (minimum recommandé 1,80 m) pour la circulation des personnes handicapées. L’intégration d’une piste cyclable sur trottoir doit évidemment intégrer cette contrainte." (Cf. Recommandations pour les aménagements cyclables. CERTU, septembre 2008).

5. la piste périurbaine.
"En périurbain, en sortie d’agglomération ou dans certaines avenues larges, la piste peut être écartée davantage de la chaussée en la séparant, par exemple, par un terrre-plein engazonné ou planté d’arbres. L’emprise est même parfois suffisante pour réaliser un autre terre-plein engazonné entre la piste cyclable et le cheminement piéton." (Cf. Recommandations pour les aménagements cyclables. CERTU, septembre 2008).

Les pistes cyclables font aussi l’objet de la fiche CERTU n°7.