La Zone 30

Jeudi 12 novembre 2009 actualisé le Vendredi 8 janvier 2021

Les différents types d’aménagements cyclables en ville |

Actualisé le 08/01/2021

Une zone 30 délimite un périmètre urbain dans lequel non seulement la vitesse maximale autorisée est de 30 km/h pour tous les véhicules, mais où les aménagements sont tels qu’ils favorisent la cohabitation pacifique de tous les usagers.
Sous certaines conditions, la zone 30 peut également faire office d’aménagement cyclable, très apprécié par les cyclistes urbains, car l’écart entre la vitesse des véhicules motorisés et celle des vélos est faible, voire inexistant.

Entrée de zone Rue N.-D. de Bonsecours à Senlis

Pour la France : l’article R110-2 du Code de la Route définit la zone 30 comme une section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.
Le CEREMA apporte son expertise à tout les aménageurs et élus.

Si la zone 30 peut être considérée comme un aménagement permettant d’améliorer la "cyclabilité" d’une zone urbaine (en améliorant les conditions de circulations des cyclistes), il ne s’agit pour autant pas d’un aménagement cyclable proprement dit.
Pour qu’une Zone 30 s’apparente à un aménagement cyclable, plusieurs solutions sont envisageables :
nécessité d’un marquage au sol. En cas de création ou de travaux de réfection d’une voie urbaine, en application de rédaction initiale de l’article L 228-2 du Code de l’Environnement (transposition de l’article 20 de la LAURE, avant sa réécriture par la LOM du 24 décembre 2019), et en l’absence de "piste cyclable" ou de "couloir indépendant", un marquage au sol était requis, même en Zone 30... Un marquage des trajectoires cyclistes peut donc être réalisé, au moyen de figurines vélo + doubles chevrons. Cette bande cyclable "suggérée" (appellation retenue en Belgique) aidera les cyclistes a bien se positionner sur la chaussée et contribuera d’ailleurs à l’apaisement des vitesses (et donc au respect de la vitesse maximale autorisée de 30 km/h).
les rues à fortes pentes. Pour que tous les usagers roulent à une vitesse homogène, il ne faut pas que les cyclistes se heurtent à une pente importante qui risque de les ralentir fortement. Dans le cas d’une zone 30 dans une rue en pente, il peut être nécessaire de séparer les vélos du reste du trafic à la montée (Piste ou bande cyclable par exemple). Pour la descente, il faudra bien veiller à ce que l’ensemble des véhicules ne prennent pas trop de vitesse afin que le principe de la zone 30 soit respecté.
le double-sens cyclable. Pour des raisons de largeur de voirie, le gestionnaire du réseau de voirie peut avoir recours à des sens interdits pour les véhicules motorisés. Pour favoriser l’usage du vélo (et respecter la règlementation), la mise en place de doubles-sens cyclables est indispensable. Ceci peut constituer un aménagement cyclable spécifique tout à fait adapté à la zone 30, qu’il est parfois nécessaire de matérialiser. En effet, il faut tenir compte de la co-visibilité, du gabarit des véhicules potentiellement présents (angles morts…), du volume de trafic.
le bypass cyclable Pour modérer la vitesse des véhicules motorisés, on peut avoir recours à des chicanes ou à des écluses par exemple. Le resserrement de la largeur de la voie peut conduire à proposer un bypass permettant au cycliste d’éviter cet aménagement. Ceci constitue un aménagement cyclable tout à fait adapté à la zone 30.